Le Jarret évoquait depuis les années 60 à Marseille la rocade de contournement de la ville. Pourtant, le Jarret est une rivière, venant du massif de l’Etoile et se jetant dans l’Huveaune. Busée depuis les grands travaux d’infrastructures de 1955, elle a disparu du paysage marseillais pour laisser la place à une large route très empruntée, encombrée et bruyante, ménageant 6 voies de circulation mais des trottoirs réduits et encombrés.
L’opportunité de la requalification complète du Jarret était de transformer radicalement la rocade en un boulevard urbain en déployant une stratégie de reconquête des espaces publics fondée sur le développement de nouveaux usages.
Pour ce faire, le projet tend à gommer les stigmates routiers : suppression du terre-plein central, modification des carrefours en supprimant le fonctionnement en giratoire percé, création de larges trottoirs et d’une piste cyclable, augmentation du nombre de passages piétons, plantations généreuses, infrastructures de mobilité douce encourageant les modes de transports actifs et la re-végétalisation large. Ainsi, une grande majorité d’arbres a été conservée, et de nombreux pieds d’arbres ont été végétalisés pour augmenter le foisonnement végétal.